Une aventure humaine en vélo sur le chemin des Rencontres TEPOS

Accompagné de 6 autres personnes, Amaury l'Huillier, membre du conseil d'administration au sein de Lorraine Energies Renouvelables s'est lancé le défi de rejoindre les Rencontres TEPOS 2022 en vélo. Il nous raconte son aventure.

Qui êtes-vous et d’où sort cette idée d’aventure à vélo ?

Amaury L’Huillier : Nous sommes un groupe de 7 personnes composé de 4 salariés de l’association Lorraine Energies Renouvelables (LER), 2 salariés du Pays Terres de Lorraine et moi-même, bénévole au sein du conseil d’administration de LER. 

L’idée a commencé à émerger au cours d’une discussion entre deux personnes de notre petit groupe qui étaient déjà parties en vacances à vélo ensemble : ils trouvaient l’idée de faire le voyage pour les Rencontres nationales TEPOS 2022 à vélo amusante et originale.  

Et puis, de discussions en discussions, de cafés en bières, l’idée a été formalisée entre 4 salariés de l’association Lorraine Energies Renouvelables (LER), 2 salariés du Pays Terres de Lorraine et moi-même, bénévole au sein du conseil d’administration de LER. 

C’est ainsi qu’est né le projet Vélo à Énergies POSitives visant à relier Nancy à Signy-l’Abbaye (250 km avec les détours) entre le dimanche 25 et le mercredi 28 septembre. 

Opérationnellement parlant, on a eu beaucoup de chance d’être soutenus par plusieurs partenaires, notamment L’Atout vrac de Toul qui nous a fourni de la nourriture sèche pour tenir le coup tout au long du trajet, Vélo MOUSTACHE qui nous a prêté un vélo électrique, et Owaka qui nous a prêté une balise GPS pour suivre en temps réel notre trajet. 

Et puis on a eu la belle opportunité de faire une entrevue chaque matin en direct sur Radio Caraïbes Nancy, qui nous a donné une belle visibilité. 

Quel était l’objectif de ce voyage à vélo?

A.H. :  L’idée était de construire un itinéraire avec des arrêts stratégiques pour permettre au grand public : 

• de venir participer à des visites de projets de transitions que l’on a organisé sur le chemin,
• d’échanger avec nous pour parler de transition énergétique, des enjeux de la mobilité et des projets d’énergies renouvelables citoyens.
• de mettre en lumière les projets que l’on a visité. 

L’itinéraire nous a permis de visiter plusieurs villages entre Nancy et Signy-l’Abbaye : Nonsard-Lamarche, Saint Maurice sous Les Côtes, Verdun, Dun-Sur-Meuse, Stenay et Sedan. Dormant tantôt chez la grand-mère d’un membre du groupe, tantôt chez le maire du village, on a pu rencontrer une grande variété d’acteurs locaux et visiter leurs projets, mais également beaucoup de citoyens tout simplement curieux de pouvoir discuter transition énergétique. Dans chaque village les projets et sujets abordés étaient très différents : turbines, chaufferie bois, projet citoyen de grappe photovoltaïque, installation en autoconsommation collective, etc. 

Une belle anecdote : un soir, ce n’est pas moins de 15% de la population locale qui était présente et avec laquelle on a pu ouvrir le débat sur les gestes individuels pour changer les choses et atteindre la sobriété. 

Que retenez-vous de cette aventure ?

Plein de choses ! On dit toujours que prendre le vélo ça prend du temps, mais il faut voir la valeur ajoutée d’une telle démarche au sein d’une équipe.  Oui ça a coûté un peu d’argent, oui les salariés ont été un peu moins productifs pendant trois jours, mais au final ça a soudé l’équipe, ça a fait connaître l’association Lorraine Energies Renouvelables, et mieux encore ça a fait boule de neige.  Nous avons entendu plusieurs personnes dire qu’elles souhaitent s’inspirer de notre initiative pour le déplacement vers les Rencontres nationales TEPOS 2023 (qui auront lieu du 27 au 29 septembre 2023 dans les Monts du Lyonnais). En termes de richesse personnelle, associative, et d’expérience de vie, ce n’est même pas mesurable.

Quelles perspectives pour la suite ?

Ce qui ressort beaucoup dans les projets de développement d’énergie renouvelable qu’on a visités, c’est la rentabilité qui est souvent mise en avant. Toutefois la sensibilisation des personnes, au-delà de la production et de leur consommation d’énergie, sur les impacts environnementaux, sobriété… est souvent mise de côté. Il est essentiel qu’on s’assure d’avoir sur le terrain des animateurs locaux qui permettent ce contact humain, ces discussions et ces changements de posture et de comportement. Des jeunes qui ont étudié, qui sont formés sur la transition énergétique et qui souhaitent s’y impliquer professionnellement, il y en a beaucoup, nous en avons  rencontrés pendant notre périple. Un constat partagé par le Réseau TEPOS quant aux besoins d’ingénierie dédiée dans les territoires..