Zoom sur la CC Piège Lauragais Malepère, nouveau membre du réseau TEPOS
La communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère (Aude) rejoint le réseau TEPOS au cours du printemps 2024. À cette occasion, Brice Asensio, vice-président en charge de la transition énergétique, nous présente la politique de transition portée par son territoire, leurs motivations à rejoindre le réseau et leurs bons souvenirs des dernières rencontres TEPOS. Retour sur cet entretien.
Racontez-nous la genèse de la démarche de transition énergétique que vous portez sur le territoire :
Brice Asensio : Tout a débuté en 2020 au lendemain des élections municipales. Le président sortant a soutenu l’idée de créer une commission « environnement » et a proposé la nomination d’un vice-président chargé de l’environnement. La feuille de route était vaste et la commission avait pour objectif de cibler des priorités.
Devenu vice-président en charge de ces dossiers, j’ai été confronté à une vague de développeurs de projets photovoltaïques au sol. Et très vite, il a été mis en évidence le besoin de définir une politique de développement des projets d’énergies renouvelables. Avec l’appui d’Energie Citoyenne Locle et Renouvelable (ECLR), en particulier celui de Louise Balmer, les élus communautaires ont pu monter en compétences, mettre en place une charte de cadrage avec l’objectif d’intégrer un maximum d’éléments lors de la future révision du SCOT.
Quels projets conduisez-vous actuellement ? À quels enjeux propres à votre territoire répondent-ils ?
B. A. : Depuis, l’évolution a été exponentielle. Après la charte, les élus ont décidé de travailler avec des stagiaires afin de créer un appel à manifestation pour solariser les toitures publiques du territoire, pour créer des petits parcs au sol, rénover les bâtiments… Un groupement composé d’une coopérative citoyenne (ECA) et Enercoop Languedoc-Roussillon a été retenu pour réaliser une quarantaine de toitures. 3 parcs au sol de 300KWc sont en cours d’études avec la création d’une société de projet portée par la CCPLM, Enercoop et un groupe de citoyens. Une politique de rénovation énergétique ambitieuse a permis de réaliser des travaux sur un centre de loisirs et deux crèches.
Aujourd’hui, l’une des stagiaires est devenue chargée de mission, et de nouveaux sujets sont mis sur la table :
- la mobilité où la CCPLM est devenue lauréate d’AVELO 3 et attend des réponses sur le fond mobilités actives ou TEMI afin de renforcer ses équipes et porter une politique volontariste,
- la gestion de la ressource en eau et des conflits d’usage avec une véritable problématique entre les enjeux agricoles, le Canal du Midi, l’industrie et la population.
Qu’est-ce qui vous a conduit à rejoindre le réseau TEPOS ce printemps ? Quelles sont vos attentes et comment comptez-vous y contribuer ?
B. A. : Les rencontres à Millau ont été une révélation pour les élus et les techniciens qui étaient présents. En tant que vice-président en charge de la transition énergétique, j’étais heureux de me retrouver au milieu de territoires qui portaient de beaux projets.
Au regard de nos engagements, de nos projets et de nos réalisations nous voulons partager notre expérience mais aussi continuer à nous enrichir de celles des autres. Pour cela, nous sommes prêts à participer à des évènements, à partir sur des territoires rencontrer des élus et des techniciens ou bien accueillir des délégations.
Ce n’est pas la première fois que vous vous rendrez aux Rencontres nationales TEPOS, et vous constituez d’ailleurs une belle délégation pour participer à la 14ème édition qui se tiendra cette année à Loos-en-Gohelle. Qu’attendez-vous de cet événement ? Quel retour d’expérience souhaitez-vous partager pour inviter d’autres territoires à venir ?
B. A. : L’enjeu est double. Le premier est de faire de nos élus des ambassadeurs dans nos différentes institutions. Je suis également co-président de la commission environnement au PETR du Pays Lauragais. Cette délégation va compter des élus et des techniciens des quatre intercommunalités du PETR. Nous souhaitons faire basculer cette délégation et souhaitons qu’elle puisse porter la bonne parole dans chaque intercommunalité pour changer nos politiques.
Le second enjeu se positionne au moment de notre retour sur nos territoires. Par exemple au retour des Monts du Lyonnais [Rencontres TEPOS 2023], nous avons pu construire une politique sur la mobilité alors que ce n’était pas une priorité jusqu’alors. Aujourd’hui nous sommes lauréat d’AVELO 3, nous avons répondu au fonds de mobilités et surtout à TEMI (Appel à manifestation d’intérêt du programme Tims : Territoire à Écomobilité Inclusive).
Ce temps d’échanges est presque transcendantal. Il nous a semblé pousser des ailes sur le chemin du retour !