Coup d’envoi donné au nouveau programme TIMS pour une mobilité durable et solidaire 

Le CLER-Réseau pour la transition énergétique a lancé officiellement son nouveau programme TIMS pour une mobilité durable et solidaire aux Assises européennes de la transition énergétique à Bordeaux. Financé par les Certificats d'Économie d'Énergie sur une durée de 4 ans, le programme TIMS vise à offrir des solutions d’éco-mobilité à des populations rencontrant des difficultés d’accès aux services de déplacement adaptés à leurs besoins. Entretien avec les partenaires fondateurs du programme.

Pourquoi le CLER-Réseau pour la transition énergétique se lance-t-il dans un programme sur l’écomobilité inclusive ?

Alexis Monteil, co-directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique : L’action territoriale est au cœur de la mission de notre réseau. Nous sommes déjà experts dans l’animation de réseaux thématiques (RAPPEL et TEPOS notamment) et dans le portage de projets financés par des certificats d’économie d’énergie (Slime en particulier). Les notions de territoires et de précarité font partie de notre ADN. Aussi, aborder les problématiques de mobilité, de non-mobilité ou de démobilité, en lien avec les publics les plus vulnérables, paraissait logique pour nos experts et pour nos membres.

Les axes du programme TIMS

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Le programme TIMS a un ancêtre : le programme PEnD-AURA puis PEnD-AURA+, portés par Auvergne Rhônes Alpes Energie Environnement (AURA-EE). Quels sont les liens entre ces programmes ?

Didier Chateau, directeur d’AURA-EE : Montés en 2016 puis 2019, ces programmes étaient dédiés au déploiement de solutions de mobilité durable et solidaire. D’une ampleur inégalée par rapport aux autres projets de l’agence, ces deux programmes ont permis à AURA-EE de changer d’approche, passant d’actions sur la technologie des transports, à l’identification de solutions de mobilité. Ces 6 années de programmes ont permis de mobiliser 26 partenaires, qui ont bénéficié d’un financement de 8 millions d’euros pour une trentaine de plans d’action dédiés. Tous ces retours d’expériences et ces solutions terrains vont être transférés au projet TIMS à l’échelle nationale (offres vélo, covoiturage, transport à la demande, autopartage, accompagnement, formations, supports de communication). Ce sera également notre rôle de mettre à disposition du programme national notre expertise en termes de données et de plateforme numérique.

Mob’In participait déjà au programme PEnD-AURA. Avec TIMS, il s’agit d’un changement d’échelle majeur. Quel sera le rôle de Mob’In ?

Pascal Grand, directeur de Mob’In : De par sa mission, Mob’In répond aux enjeux soulevés par la difficulté à se déplacer au quotidien, qui touche près de 100 000 personnes par an. Concrètement, ces personnes présentent des difficultés à accéder aux services, aux biens, à la culture, à l’emploi et à la formation. En particulier dans les  territoires ruraux où le véhicule individuel est bien souvent la seule solution de déplacement. Dans le cadre du programme TIMS, Mob’In sera en charge de la professionnalisation du secteur de l’écomobilité inclusive avec la création de deux nouveaux métiers : les conseillers en éco mobilité inclusive (CEMI) et les référents en éco mobilité inclusive (REMI), notamment au travers de toute une politique de formation.

Le RARE fait également partie du consortium des porteurs du programme, quel est son rôle ?

Nadège Austin, directrice du RARE: Le RARE pilotera l’animation des territoires expérimentateurs de politiques transversales de mobilité (TEMI). Concernant les projets locaux qui seront accompagnés dans le cadre du programme, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en juin afin d’identifier 90 projets.Les candidats recherchés sont des acteurs publics, associatifs et/ou de l’ESS, des groupements d’acteurs disposant d’une expérience dans la mobilité, dans le social, dans la transition énergétique, et soutenus par une ou des collectivités territoriales. Le champ des possibles est ouvert : information et sensibilisation, accompagnement individuel et collectif ou encore développement de services de mobilité partagée et active. L’important c’est que les projets locaux viennent compléter l’offre de mobilité sur un territoire donné ayant la capacité de financer une partie du projet.